Quand on parle d’hacking, on pense généralement aux techniques peu scrupuleuses de piratage informatique… Pourtant, ce terme est aussi utilisé pour des mesures toutes à fait légales, notamment pour les startups ! On parle ici du domaine du marketing avec le growth hacking, cela n’a donc rien à voir avec du piratage au sens classique du terme. On peut traduire cette expression venue d’outre Atlantique par piratage de croissance. Il s’agit de l’ensemble des méthodes pour accélérer rapidement sa croissance et son financement grâce à un marketing en ligne innovant, en partant de pas grand-chose ou de rien du tout, comme c’est le cas pour la plupart des startups. C’est d’une importance vitale pour elles, sachant que près de la moitié de ce type d’entreprise ne passe pas les premières années d’existence et doivent déposer le bilan. Il existe même un nouveau métier pour se concentrer à part entière sur ce type de marketing : le growth hacker. Ses principales missions sont d’augmenter le nombre d’utilisateurs d’un service donné ou d’un produit, à piloter les différentes campagnes devant permettre l’acquisition et la rétention d’utilisateurs (et ce très rapidement) puis enfin d’assurer une optimisation financière au moindre coût. Pour résumer, la philosophie du growth hacking, c’est adopter une stratégie de conquête fulgurante. Nous allons voir au travers de cet article quelques conseils pour bien démarrer en ce sens.

 

Optimiser son site web

C’est la première vitrine de son activité, c’est pourquoi il faut la soigner au maximum. Pour que son site soit de bonne qualité, il faut prendre le temps de bien l’optimiser. Non seulement au regard des algorithmes des moteurs de recherches, qui vont décider du classement lors d’une requête effectuée par les internautes, mais aussi pour faire en sorte de convertir avec succès ses visiteurs. Un taux de conversion faible pour un nombre de visites élevée ne vaut absolument rien ! Si tel est le cas, c’est que les personnes qui arrivent sur notre site ne sont pas assez attirées par celui-ci. C’est la même logique que pour les réseaux sociaux professionnels, rien ne sert ne multiplier les contacts sans savoir attirer durablement leur attention. Pour continuer sur cette parenthèse, le mailing à froid sur LinkedIn est un bon moyen d’avoir des conversions, c’est le même fonctionnement que sur un site web, il faut savoir convaincre et viser juste. Le growth hacking s’applique ainsi aussi en prospection cold emailing, en complément. Finalement, c’est un état d’esprit plus que des techniques clairement identifiées. Pour en revenir à son site web, l’optimisation commence d’abord par ses performances : la rapidité doit être de mise, c’est-à-dire avec un bon hébergement de qualité et ne pas surcharger la page en effets qui ralentissent le chargement. Ensuite, la homepage (ou page d’accueil) est souvent le point d’entrée vers un site. Elle doit être soignée et être agréable, avec un bon call-to-action qui est aussi un vecteur de conversion. Pour finir sur la page d’accueil, il faut rester simple et direct : pas de fioritures ni de pavés. Il faut une aisance de lecture pour savoir directement ce dont à quoi on a affaire.

 

Un contenu de qualité

Toujours en rapport avec le site web, le growth hacking embrasse la volonté des moteurs de recherche de privilégier du contenu de qualité et unique, via leurs mystérieux algorithmes aussi complexes qu’évolutifs. Que ce soit au niveau des textes ou des médias que l’on propose, il faut que ce soit utile à celui qui consulte. Au-delà du texte, il faut que les vidéos répondent à certains critères : savoir être utile avec de véritables informations, intéressantes et rythmées, tout en correspondant au maximum à sa propre marque (en suivant le principe du storytelling). Il faut savoir que neuf personnes sur dix passent leur temps plutôt sur des sites possédant des vidéos plutôt que ceux qui n’en ont pas. Ces médias peuvent en outre être partagés sur les réseaux, ce qui augmentera d’autant plus sa visibilité, ce qui rappelle une fois de plus l’importance de la qualité sur la quantité. Inutile de dépenser de trop pour des vidéos, le tout est d’être pertinent et de faire passer ses valeurs : il y aura forcément des gens qui vont s’y reconnaître et ensuite développer indirectement l’image de marque. Un mot enfin sur le contenu textuel : faire un blog est un très bon moyen d’acquérir une audience de qualité. Il est possible de le faire en interne, mais mieux faire appel à de la rédaction professionnelle. De plus, il existe des techniques de netlinking qui permettent de faire grimper considérablement son site dans les SERP (pages de recherche sur un moteur de recherche) : il s’agit de multiplier des liens externes de qualité (qui viennent d’articles) vers son propre site, ce qui augmente sa popularité au regard des algorithmes.

 

Opter pour une stratégie d’influence

En s’appuyant sur les sciences sociales, qui précisent qu’un individu sera plus à même d’adhérer à une idée si elle est largement partagée, il s’agit de faire appel à ce que l’on appelle la preuve sociale. On en voit l’exemple depuis longtemps avec les avis clients, sous forme de publicité à la télévision, mais aussi désormais sur les sites d’achat : il est rassurant de savoir que d’autres ont validé ce que l’on hésite à acheter. Il en va de même pour sa startup, autant que finalement tout autre produit ou service. De nos jours, c’est quasiment toute activité économique qui est soumise à la validation des utilisateurs, alors autant en faire une force et développer au maximum ce concept. Pour aller plus loin, il ne s’agit pas forcément de faire parler les clients ou ses contacts : en utilisant les réseaux sociaux, savoir qu’une page ou un média est abondamment commentée (avec des likes) permet d’attirer encore plus l’attention. C’est vieux comme le monde : plus il y a de gens, plus de gens vont venir. Comme au restaurant, où l’on place les premiers clients toujours aux tables proches des fenêtres. 

 

Adopter un growth hacker

Ainsi vu dans l’introduction, un growth hacker sera à même de réaliser l’intégralité de ces actions et bien plus encore. Cela permet en outre de ne pas perdre de temps à apprendre des notions et maîtriser des techniques marketings qui nécessitent une certaine vue d’ensemble et un investissement en temps régulier sur la durée.